Belgrade, le 30 avril 1999
Chers amis,
Nous vous écrivons dans ces moments difficiles de nos souffrances communes.
Des convois d'Albanais et d'autres citoyens du Kosovo, parmi lesquels nombre d'entre vous, ont été forcés de quitter leurs foyers. Les meurtres, les expulsions, les maisons brà»lées, les routes et les usines détruites, dressent un tableau du Kosovo, de la Serbie et du Monténégro sombre et douloureux, qui semble indiquer que la vie en commun n'est désormais plus possible. Et pourtant, nous persistons à penser que cela est possible et nécessaire.