Turquie : conférence sur l’objection de conscience au service militaire

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Les 27 et 28 janvier 2007, une conférence internationale sur l’objection de conscience à eu lieu à l’Université Bilgi d’Istanbul. La conférence était organisée par un petit comité d’organisation, et soutenue par Amnesty International Turquie, Connection e.V., le Bureau Européen de l’Objection de Conscience, l’Assemblée des Citoyens d’Helsinki, Human Rights Watch, la branche d’Istanbul de l’Association pour les Droits de l’Homme, le Comité Helsinki Norvégien, l’Internationale des RésistantEs à la Guerre, et d’autres.

Plus de 300 personnes ont participé aux deux journées de conférence, qui se sont ouvertes par un tour d’horizon des expériences des mouvements pour l’objection de conscience, et est allé au-delà des aspects légaux de l’objection. On peut noter tout particulièrement que les questions de genre (homme-femme) du militarisme ont reçu une attention spéciale durant la première journée de la conférence.

D’autres orateurs ont décrit le cadre légal international relatif à l’objection de conscience, qui a été clarifié suite à la décision du Comité des Droits de l’Homme sur les cas sud-coréens présentés ci-dessus.

Dans la cas d’Osman Murat Ülke, qui a gagné son recours devant la Cour Européenne des Droits de l’Homme, et il a été noté que la Turquie n’avait pas réagi après la décision de la Cour. Pour cette raison, le Comité des Ministres du Conseil de l’Europe, qui suit les jugements de la CEDH, a souligné lors de sa réunion des 13 et 14 février 2007 : Le Comité « a déploré le fait que les autorités turques n’ont jusqu’à présent pris aucune mesure individuelle pour mettre fin aux violations établies par la Cour, le plaignant étant encore sous le coup d’un mandat d’arrêt en vue de l’exécution de sa condamnation ;

2. a décidé de reprendre l’examen de cette situation à sa 992e réunion (3-4 avril 2007), à la lumière des informations qui devront être données concernant les mesures individuelles, s’il y a lieu sur la base d’un projet de résolution intérimaire qui sera préparé par le secrétariat ;

3. a invité les autorités à donner également des informations sur les mesures générales prises ou envisagées pour remédier aux défauts de la législation turque identifiés par la Cour Européenne des Droits de l’Homme dans son jugement. » (CM/Del/Dec(2007)987-Résolution ResDH(2007)1- 15 février 2007)

Il faudra exercer beaucoup plus de pressions sur la Turquie pour ne pas seulement résoudre la situation d’Osman Murat Ülke et de beaucoup d’autres qui sont dans une situation similaire de « mort civile » (y compris Mehmet Tarhan), mais pour que la Turquie reconnaisse aussi le droit à l’objection de conscience.

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