Training Exercises

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Durée : 20 minutes.

Objectif ou visée de l'exercice : transmettre l'approche non-violente fondamentale du pouvoir – le fait que le pouvoir provient de l'obéissance rendue, et qu'il existe plusieurs sortes de sources de pouvoir. Cet exercice peut être utilisé conjointement avec « Qui a le pouvoir à l'école ? ».

Mode d'emploi / Notes pour la facilitation

Il vous faudra : un tableau de conférence, des feuilles de papier et des crayons.

Demandez aux personnes de travailler par paires. Demandez-leur de dresser une liste de toutes les raisons pour lesquelles, lorsqu'un/e professeur/e dit à sa classe d'ouvrir un livre à la page 3 et de faire l'exercice n° 1, les élèves s'exécutent. Laissez environ 5 minutes pour cette étape.

Écrivez ensuite une liste de l'ensemble des propositions, en en prenant une tour à tour dans les suggestions de chaque paire, jusqu'à la dernière. Laissez des espaces libres entre chaque élément. Servez-vous de la liste pour brosser un tableau des principales sources de pouvoir (en en débattant) et mettez en évidence la conclusion fondamentale : le pouvoir de quelques-uns dépend de l'obéissance de tous les autres.

La liste comprendra probablement : Peur d'être puni (sanctions) Souhait d'avoir de bons résultats aux examens (stimulants) Parce que Mlle Dupont est tellement gentille (charisme) Parce que c'est comme cela qu'on fait à l'école (tradition sociale, habitude) Parce que les professeurs ont le droit de demander ce genre de choses (légitimité) Parce que tous les autres le font (poids du conformisme) Parce que Mlle Dupont sait des choses qui m'intéressent (connaissance, compétences) L'idée de l'argent ou des moyens financiers comme sources du pouvoir n'apparaîtra vraisemblablement pas. En revanche, une raison comme « Parce que j'y trouve mon intérêt » modifie la dynamique du pouvoir, la/le professeur/e devenant alors un moyen pour que l'élève atteigne son objectif.

Notes pour les formatrices/-teurs

Il se peut que des professeurs, notamment, protestent en disant que le travail à l'école est un processus de coopération et d'échanges, mais l'analyse présentée ici a été confirmée et validée en de nombreuses occasions.

Cet exercice provient du site Web de Turning The Tide : http://www.turning-the-tide.org/resources/manual/powerchange#full_list.

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Durée : 20 minutes au minimum.

Objectif ou visée de l'exercice : Aider un groupe à définir ce qu'est une action non-violente efficace. Montrer différentes perceptions de la non-violence. Éprouver ou élaborer une proposition spécifique pour l'action non-violente efficace, à laquelle le groupe adhère.

Mode d'emploi / Notes pour la facilitation

Faites une grande croix (+) sur le sol avec du ruban adhésif opaque ; elle sera suffisamment longue pour former une grille où les membres du groupe pourront tous trouver place. Écrivez « Non-violent » et « Violent » aux deux extrémités de l'une des lignes et « Efficace » et « Inefficace » aux deux extrémités de l'autre. (Faute d'adhésif, vous pouvez simplement inscrire ces quatre mots sur des feuilles de papier placées à quatre côtés opposés.) Présentez un scénario d'action possible ; demandez à chacun de se placer dans la grille à l'endroit qui représente son appréciation personnelle (par exemple, « non-violent et/mais inefficace »). Demandez à certains d'expliquer pour quelle raison elles/ils se sont placés à l'endroit où elles/ils se trouvent. Précisez que, si certains participant/e/s sont « ébranlés » parce ce qu'ils entendent, ils peuvent changer de place.

Si l'intention de l'exercice est de faire émerger une action non-violente efficace pour une situation définie, utilisez des suggestions de scénario qui feront bouger les personnes vers le coin « non-violent et efficace ». À mesure que la discussion avance, dressez une liste de ce que les participant/e/s considèrent comme nécessaire pour rendre une action plus efficace et non-violente (par exemple former chacun des personnes, un travail de qualité avec les médias, etc.). Si l'intention est de montrer différentes perceptions de la non-violence, suggérez une large gamme de scénarios (de votre cru ou venant des participant/e/s mêmes).

Posez des questions pour que le groupe approfondisse sa réflexion sur ce qui est efficace et non-violent. En fonction de l'intention de l'exercice, celui-ci peut être réalisé en seulement 20 minutes pour montrer la disposition d'esprit des personnes sur les actions ; il peut être prolongé jusqu'à ce que soit élaboré un scénario satisfaisant d'action non-violente, si tel est l'objectif. C'est aussi un bon exercice à utiliser conjointement avec un remue-méninges.

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Durée : 30 minutes.

Objectif ou visée de l'exercice : mettre le doigt sur des situations d'insécurité ou de peur et acquérir de la confiance en soi-même et dans le groupe entier.

Mode d'emploi / Notes pour la facilitation

Formez un cercle étroit de six ou sept personnes, avec une personne au milieu. Demandez à la personne du milieu de poser solidement ses pieds sur le sol, de fermer les yeux et de se laisser tomber d'un côté (comme un arbre agité par le vent). Demandez au reste des membres du groupe de placer leurs mains devant elles/eux et de faire passer de l'un à l'autre la personne du milieu, sans aucun mouvement brusque, en évitant qu'elle ne tombe. C'est important que l'ensemble des personnes du cercle se coordonnent pour que « l'arbre » se déplace d'un côté à l'autre. Après une minute, demandez à une autre personne du groupe de se placer à son tour au milieu. C'est important que tout le monde participe de la sorte, afin que les expériences puissent être partagées par tous.

Une fois que chacun a été au milieu, sur une grande feuille de papier, notez les sensations et les expériences éprouvées par l'ensemble des participant/e/s durant le jeu. Montrez les liens entre ces impressions ressenties et la peur. Comparez certaines situations réelles où la peur fait son apparition, ou certaines conséquences de la peur, avec ce que le groupe a dit. Faites le bilan des conséquences de la peur et de ce qui peut être fait pour la surmonter.

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Forces armées Passivité de la classe moyenne et des intellectuels Passivité des travailleuses/-eurs

Durée : 30 minutes au minimum.

Objectif ou visée de l'exercice :

Identifier les piliers qui soutiennent les structures d'un pouvoir dont nous voulons venir à bout. Analyser ces piliers dans l'intention d'élaborer des stratégies pour les affaiblir. Identifier la vulnérabilité des structures de pouvoir. Mode d'emploi / Notes pour la facilitation

Décrivez les piliers

1. Dessinez un triangle pointe en bas et des piliers qui le soutiennent sur les côtés. Écrivez le nom du problème à l'intérieur du triangle. Il peut s'agir d'une institution ou d'une injustice (par exemple, « la guerre »).

2. Demandez au groupe d'identifier les piliers représentant les institutions et les facteurs qui soutiennent le problème (par exemple l'armée, les grandes entreprises, les citoyen/ne/s patriotes). Soyez précis quant aux éléments des structures de soutien (l'armée, par exemple, comprend le ministère et l'administration civile, les soldats, les vétérans, les familles des militaires...) ; ce sera profitable quand nous analyserons de quelle façon affaiblir la structure.

3. Identifiez les principes sous-jacents qui constituent les fondations des piliers (par exemple le sexisme, la cupidité, les mensonges).

Analysez un pilier

Choisissez un pilier que votre groupe veut faire tomber. Tenez compte de la raison d'être de votre groupe lorsque vous prenez cette décision. Dessinez un autre ensemble de piliers, en écrivant à l'intérieur du triangle le nom de l'institution choisie. Analysez maintenant ce qui soutient le problème en question. Cela peut devenir le fondement de l'élaboration de votre stratégie.

Expliquez au groupe que, même s'il semble difficile d'ébranler le problème, le triangle inversé symbolise sa faiblesse. Il n'est pas nécessaire de faire tomber des piliers entiers pour affaiblir le pouvoir ; affaiblir les piliers peut produire de grands effets.

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Durée : 30 minutes ou plus.

Objectif ou visée de l'exercice : aider les participant/e/s à connaître la riche histoire des campagnes non-violentes et à acquérir une meilleure compréhension des campagnes, des tactiques et des mouvements.

Mode d'emploi / Notes pour la facilitation

Demandez aux participant/e/s de se séparer en petits groupes de cinq à six personnes (les groupes doivent être équilibrés). Demandez à une personne de chaque groupe d'inscrire les chiffres de 1 à 10 sur une feuille de papier. Dites aux groupes qu'ils sont tous en compétition pour voir lequel effectuera le plus rapidement la tâche imposée (contrairement à notre style coopératif habituel). Dites à chaque groupe de faire le plus vite possible une liste de 10 guerres, en levant la main quand ils ont fini. Notez tranquillement le temps qu'il leur a fallu. Demandez-leur alors de dresser une liste de 10 campagnes non-violentes et de lever à nouveau la main quand c'est fait. Remarquez au passage qu'il sera probablement plus long d'obtenir la liste des campagnes non-violentes que celle des guerres (même si nous ne reviendrons pas ici sur ce point).

En commençant par le groupe « vainqueur », écrivez une liste des campagnes non-violentes sur un tableau mural. Demandez aux autres groupes de compléter la liste. Il y aura vraisemblablement un mélange de mouvements, de tactiques, de campagnes, etc. Notez tout cela ; utilisez la liste pour expliquer les différences, de sorte que les participant/e/s puissent apprendre des choses sur les processus stratégiques et la façon d'élaborer des stratégies efficaces. Par exemple, la liste peut comprendre « anti-apartheid » (un mouvement), « Marche du sel » (une campagne) et « sit-in » (une tactique). À partir de la liste, demandez aux participant/e/s de décrire les éléments d'une campagne, d'identifier les tactiques et de décrire ce qui constitue un mouvement. Servez-vous d'une campagne connue comme étude de cas, afin d'expliquer l'élaboration stratégique des campagnes non-violentes. Vous pouvez aussi recourir à cette liste pour présenter aux participant/e/s des campagnes qui ne leur sont pas familières. Cette liste peut devenir la base d'autres débats. Ajustez la durée en fonction des besoins et de la compétence du groupe.

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Durée : 15 minutes au minimum.

Objectif ou visée de l'exercice : donner l'opportunité aux personnes de résoudre un conflit ou une dispute en recourant à la non-violence. Expérimenter dans la pratique ce que l'on ressent dans chacune des postures lors d'un conflit. C'est un bon exercice introductif à de nombreuses situations.

Mode d'emploi/Notes pour la facilitation

Demandez aux participant/e/s de se placer en deux files formées d'un même nombre de personnes, face à face. (Vous pouvez ajouter une autre file pour une fonction d'observation.) Demandez à chacun de montrer la personne qui est en face d'elle, pour confirmer avec qui vont se dérouler les échanges. Expliquez qu'il n'existe que deux rôles dans cet exercice : chaque personne d'une ligne assume un même rôle et celles d'en face assument l'autre ; chacun n'est en lien qu'avec la personne qui se trouve juste en face. Expliquez en quoi consiste chacun des deux rôles, décrivez le conflit et décidez qui commencera. Laissez quelques secondes de silence aux participant/e/s pour qu'elles/ils se mettent dans leurs rôles, puis dites-leur de démarrer. En fonction de la situation, il peut s'agir d'une courte dispute (moins d'une minute) ou vous pouvez aussi la laisser se prolonger, mais pas plus de trois à quatre minutes.

Dites alors « Stop » et mettez à plat (debrief). Les questions de mise à plat peuvent inclure : ce que les personnes ont fait, comment elles se sont senties, quels moyens elles ont trouvé pour résoudre le conflit ou s'en accommoder, ce qu'elles ont noté quant au langage du corps, ce qu'elles auraient aimé faire, etc. (Si vous disposez d'une file d'observatrices/-teurs, demandez-leur alors ce qu'elles/ils ont vu.)

Refaites l'exercice, en inversant les rôles. Afin que ce ne soient pas les mêmes personnes qui interagissent, décalez une des deux files en demandant à la personne qui se trouve à une extrémité de venir se placer à l'autre bout, faisant ainsi glisser toute la file d'une unité. Exemples de rôles

Quelqu'un prévoyant de s'engager dans l'action non-violente/quelqu'un de proche et d'opposé à une telle participation

Quelqu'un qui bloque une structure liée au commerce des armes ou gouvernementale / un employé mécontent

Manifestant/e / contre-manifestant/e ou passant mécontent

Participant/e à une action assumant des lignes directrices non-violentes / participant/e ne respectant pas les lignes directrices non-violentes

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