Journée des Prisonniers et Prisonnières pour la Paix

Description

Le 1er décembre est la Journée des Prisonniers et prisonnières pour la paix. Depuis plus de 60 ans, l'Internationale des résistant.e.s à la guerre a publié les noms et les histoires de celles et ceux emprisonné.e.s de par leurs actions en faveur de la paix. Beaucoup sont objecteurs ou objectrices de conscience, incarcéré.e.s pour leur refus d'incorporer l'armée. D'autres ont commis des actions nonviolentes pour perturber les préparatifs de guerre.

Langue
Français

Le 1er décembre est la Journée des Prisonniers et prisonnières pour la paix. Depuis plus de 60 ans, l'Internationale des résistant.e.s à la guerre a publié les noms et les histoires de celles et ceux emprisonné.e.s de par leurs actions en faveur de la paix. Beaucoup sont objecteurs ou objectrices de conscience, incarcéré.e.s pour leur refus d'incorporer l'armée. D'autres ont commis des actions nonviolentes pour perturber les préparatifs de guerre.

Cette journée est une opportunité de montrer son soutien envers ces personnes et leurs mouvements, en écrivant à celles et ceux privé.e.s de liberté de par leur action pour la paix.

Si, l'IRG tient à jour de manière permanente une liste des Prisonniers et prisonnières pour la paix, un effort spécifique est déployé pour qu'elle soit d'actualité à l'occasion de la Journée des prisonniers et prisonnières pour la paix, chaque 1er décembre.

Cher Ami/e et sympathisant/e de l’IRG,

Le traditionnel travail de l’IRG en soutien aux objecteurs de conscience emprisonnés et aux autres prisonniers pour la paix apparaît peut-être comme une triste routine, mais ce défi est indispensable à relever. En tant qu’individu qui me suis trouvé autrefois sur la liste des Prisonniers pour la paix, je peux attester de l’importance des nombreux messages de soutien que j’ai reçu de gens du monde entier , et qui ont amélioré mon moral quand j’étais derrière les barreaux. Souvent, l’enjeu monte d’un cran. C’est le cas pour l’objecteur de conscience égyptien Maikel Nabil Sanad, qui est actuellement emprisonné pour avoir publié un article critiquant l’armée sur son site Internet. Il a été en grève de la faim depuis le 23 août 2011 – soit plus de 84 jours au total.

« En septembre 2001, lors de ma demande aux autorités serbes de reconnaître mon droit à l'objection de conscience, douze 12 objos pour raisons religieuses y étaient emprisonnés. Avec la campagne organisée par l'IRG et d'autres groupes pacifistes, j'ai échappé à la prison et, de plus, les douze incarcérés furent libérés dans les mois qui ont suivi.»

Igor Seke, Objecteur de conscience en Serbie

Merci de soutenir notre action pour les objecteurs de conscience et les prisonniers et prisonnières pour la paix. Merci de prendre du temps le 1er décembre – Journée internationale – pour écrire des lettres au prisonniers et prisonnières (cf liste jointe). Et, pour que nous continuions notre action, merci de donner généreusement pour soutenir l'action de l'IRG .

Envoyer cartes et lettres


envoyez toujours votre carte dans une enveloppe ;

mentionnez le nom et l'adresse de l'expéditeur sur l'enveloppe ;

soyez bavard et créatif, envoyez des photos de votre vie, des dessins ;

dites aux prisonniers ce que vous faites pour arrêter les guerres et leurs préparations;

n'écrivez rien qui pourrait causer des ennuis au prisonnier ;

pensez aux sortes de choses que vous aimeriez recevoir si vous étiez en prison ;

ne commencez pas par « vous êtes si courageux, je ne pourrais jamais faire ce que vous avez fait » ;

n'attendez pas de réponse du prisonnier ;

pensez que l'an prochain ça peut être vous...
«Article 318

1. Les personnes qui incitent, suggèrent ou font une propagande qui aura pour effet de décourager les gens d'accomplir le service militaire seront condamné à une peine d'emprisonnement de six mois à deux ans.

Osman Murat Ülke a déclaré son objection de conscience et brulé son ordre d'appel le 1er septembre 1995 à Izmir. Il a été arrêté plus d'un an plus tard – le 7 octobre 1996 – sur la base de l'article 155, « pour éloigner la population de son armée ».

« Le service patriotique est un droit et un devoir de tout citoyen turque », indique l'article 72 de la constitution turque. Le service militaire apparait donc comme un passage obligé dans la vie de toute homme turque, et l'idée qu'un homme déclaré physiquement apte ne serve pas dans l'armée du pays, peut à peine être énoncée en public.

Comment fonctionne la liste

En premier figurent en gras les noms des prisonniers, suivis de leur peine ; vient ensuite le lieu de détention et le motif de la condamnation. Une information relative aux pays où des prisonniers/ères ont vu leurs peines prononcées, effectuées, terminées ou suspendues au cours de l'année se trouve en italique.

En janvier 2006, la Cour Européenne des Droits de l'Homme (CEDH) de Strasbourg a statué sur le cas de l'objecteur de conscience turc Osman Murat Ülke, qui a passé deux ans et demi dans une prison militaire, de 1997 à 1999, sous des inculpations à répétition de « refus d'obéissance ».

Éditorial

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Bienvenue sur l'édition spéciale du Fusil brisé pour la Journée des Prisonniers pour la Paix - 1er décembre. Cette année nous nous concentrons sur la situation en Turquie. Nous avons pris cette décision avant l'escalade actuelle du conflit turco-kurde, qui met en lumière à nouveau le pouvoir de l'armée dans la société et la vie politique : c'est une institution qui est au-dessus de tout - le gouvernement, la constitution, les standards internationaux en matière de droits de l'homme.

Critique littéraire

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Dedovshchina in the Post-Soviet Military : Hazing of Russian Army Conscripts in a Comparative Perspective

(La Dedovshchina dans l'armée post-soviÈtique : les bizutages des conscrits de l'armée russe d'un point de vue comparatif).

Par Françoise Daucé et Elisabeth Sieca-Kozlowski (ed.), Ibidem, Stuttgart 2006

L'armée russe doit faire face à (au moins) deux types de violations des droits de l'homme : la dedovshchina, le bizutage des conscrits à leur entrée dans l'armée rus se (lire l'article ci-dessous), et les violations des droits de l'homme perpétrées par les militaires russes en Tchétchénie et autres régions de conflit.

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