Ranabir Samaddar
Il a été dit avec raison que le 20ème siècle resterait dans l'histoire comme le siècle des partitions. Les frontières partitionnées, c'est-à-dire les frontières qui découlent de la partition d'un pays (comme la Corée, l'Allemagne divisée d'autrefois ou l'Inde) sont des frontières violentes. Elles sont marquées par une présence militaire. La partition donne lieu à une immigration forcée qui touche les réfugiés mais aussi d'autres types d'immigrants, comme les minorités enfermées sur leurs propres terres. La partition pose également la question cruciale du retour. Les réfugiés de partition ont-ils droit au retour ? S'ils ont la permission de rentrer, alors à quel moment ont-ils la permission de retourner dans le pays d'où ils viennent? Sous quelles conditions? Il peut très bien s'agir de retours de force. C'est au travers de ce prisme que nous pouvons en apprendre plus sur les histoires de violence, de carnage et de déplacements massifs du temps de l'Empire Ottoman uni, de l'Allemagne, de la Palestine, de la Corée, de l'Irlande et de l'Inde. Ce sont des événements déterminants dans l'histoire de l'immigration forcée du siècle dernier.