Venezuela

Un certain nombre d’organisations pour la paix et la non-violence du Vénézuela ont fait une déclaration sur la situation dans le pays. La déclaration, qui s’adresse à la communauté internationale, et aux militants pour la paix et la non-violence, indique la nécessité d’élections libres et crédibles afin de trouver une solution pacifique à la crise en cours au Vénézuela. Après avoir expliqué le contexte, les militants ont dit que la solution de la crise “dépendra de chacun d’entre nous et de nos actions pour exercer assez de pression pour que la solution que nous envisageon soit non-violente, et inclusive, avec la démocratie et la justice que méritent le peuple vénézuélien et toute l’humanité . Nous voulons que ce soit nos voix et nos aspirations, et non pas les armes, qui décident en fin de compte de l’avenir et de la destinée de notre pays. Mais pour cela, nous avons besoin de votre aide .”

Le 25 juin 2014, l'Assemblée Nationale a promulgué dans le Journal officiel n° 40.440 « La loi sur l'enregistrement et l'enrôlement pour la défense intégrale de la nation » que a abrogé la loi pour la réforme partielle de la loi sur la conscription et l'enrôlement dans l'armée et qui est entrée en vigueur dans la même date, promulguée par le Pouvoir exécutif national et publiée dans le Journal officiel n° 39.553 du 16 novembre 2010 dans lequel se normalise un ’autre fois l'inscription dans l'armée.

Récemment le Réseau Antimilitariste d’Amérique Latine et des Caraïbes (Red Antimilitarista de América Latina y el Caribe- RAMALC) a tenu un séminaire - ¿Son pacíficas las protestas que ocurren en Venezuela? (Est-ce-que les manifestations qui ont lieu au Vénézuela sont pacifiques ?) Depuis le 1er avril, une série de manifestations ont eu lieu au Vénézuela , dans lesquelles plus de 50 personnes ont perdu la vie. Quelles sont les motivations et les caractéristiques de ces manifestations? Sont-elles pacifiques ou violentes ?

Le Réseau Antimilitariste d’Amérique Latine et des Caraïbes (Red Antimilitarista de América Latina y el Caribe- RAMALC) a publié une déclaration en solidarité avec les antimilitaristes, les objecteurs de conscience et les pacifistes du Vénézuela ( une version anglaise est en cours de réalisation) . Celle-ci étend son soutien à la communauté des défenseurs des Droits de l’Homme qui sont persécutés pour leur action. La déclaration a été approuvée par le Comité Exécutif de l‘IRG.

L’Internationale des résistants à la guerre (IRG) est préoccupée par le sort de ses membres, de leurs compagnons et compagnes défenseurs des droits humains au Venezuela.

Ce 13 Mai, le président de l’Assemblée nationale, Diosdado Cabello, a donné publiquement des détails sur les déplacements de Rafael Uzcátegui, membre actif de l’IRG et de PROVEA (Programme vénézuélien d’éducation et d’action sur les droits humains), ainsi que pour ceux concernant Carlos Correa de l’Association Espacio Público (Espace public). Ces informations ont été diffusées lors du show télévisé hebdomadaire de Diosdado Cabello : “Con el Mazo Dando” [reprise de la propagande chaviste : « Aide toi, le ciel t’aidera »]. Au cours de cette émission, le travail des défenseurs des droits humains est régulièrement mis en cause et y sont diffusés des détails sur les lieux où ils vivent. Le président du Venezuela, Nicholas Maduro, a qualifié les travailleurs et travailleuses des ONG qui critiquent le gouvernement de « bandits » et il a demandé la production d’un documentaire TV afin d’exposer la « vérité » sur le travail des organisations pour les droits de humains.

Après treize ans au pouvoir, il y a de nombreux problèmes non résolus au Venezuela, en dépit des promesses du gouvernement du président Chávez. L’un d’entre eux est l’impunité de la police et des militaires, avec leurs violations du droit à la vie.

Dans les quartiers pauvres de Barquisimento, la cinquième ville du pays, les familles, dont les parents ont été assassinés ou maltraités par les policiers ou les militaires, ne pouvaient plus accéder à un avocat pour les représenter. En 2004, elles forment un comité populaire pour s’organiser elles-mêmes, appelé le « Comité des victimes contre l’impunité » (Covicil en espagnol).
Les membres de Covicil incluent des victimes directes et indirectes, qui n’ont pas reçu de réponses à leurs demandes au sujet des violations des droits humains.

En parallèle au Forum Social Mondial officiel et polycentrique de Caracas (sponsorisé par le gouvernement Chavez, la compagnie pétrolière nationale PDVSA et même l'hôtel Hilton de Caracas), un Forum Social Alternatif sans subvention ni compromis avec le pouvoir s'est tenu, organisé par des groupes anarchistes et anti-autoritaires du Vénézuela. La plupart des participants l'ont plus vu comme un complément bienvenu au forum social officiel que comme un contre-forum. Beaucoups ont d'ailleurs participé aux deux, ce fut d'ailleurs le cas de l'Internationale des Résistant-e-s à la Guerre.

CCPR/CO/71/VEN
26 avril 2001

(...)

26. Le Comité note que la législation vénézuélienne ne prévoit pas le statut d'objecteur de conscience au service militaire, dans l'exercice légitime des droits énoncés à l'article 18 du Pacte.

L'État partie doit veiller à ce que les personnes tenues d'accomplir un service militaire puissent invoquer le droit à l'exemption pour objection de conscience et accomplir un service de remplacement non discriminatoire.

(...)

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