Érythrée

Les organisateurs de la conférence’ l’Erythrée et la crise actuelle des Réfugiés‘ ont publié une nouvelle brochure ‘Erythrée- Un pays sous l'emprise d'une dictature’. Elle fournit une vue complète de la situation dans ce pays, la situation des réfugiés Erythréens en Europe et ailleurs, et présente également leurs initiatives et leurs activités.

Du jour au lendemain, les Érythréens - partisans ou détracteurs - se sont retrouvés à acclamer le nom d'une seule personne : "Hadj Moussa Mohamed Nour". Son nom figure partout sur la scène Erythréenne ici et à l'étranger et cela à la suite des événements du glorieux soulèvement de l'école Al-Diaa qui a eu lieu le 31 octobre 2017, après la manifestation des élèves de l'école et leurs mères qui a commencé par la rue Akharya, où se trouve l'école jusqu'au centre de la ville d'Asmara ; rue de la Liberté, où se situe le ministère de l'éducation.

Le 1er décembre de chaque année, l’Internationale des Résistan(te)s à la Guerre et ses membres célèbrent la Journée pour les Prisonniers pour la paix, occasion lors de laquelle nous publions les noms et les histoires de personnes emprisonnées pour des actions pour la paix. Beaucoup d’entre eux sont des objecteurs de conscience, emprisonnés pour avoir refusé de rejoindre l’armée. D’autres ont mis en œuvre des actions non-violentes afin de perturber la préparation à la guerre.

La militarisation est extrême en Erythrée, avec une conscription illimitée dans des conditions souvent insoutenables. Les objecteurs de conscience sont emprisonnés. Beaucoup de gens s’enfuient du pays s’ils le peuvent, mais , s’ils arrivent en Europe, ils ne reçoivent pas toujours la protection attendue, et le mois-ci la Cour Européenne des Droits de l’Homme a statué que le gouvernement Suisse n ‘était PAS en infraction de la Convention Européenne lorsqu’il a expulsé un demandeur d’asile Erythréen.

L’Érythrée, nation de l’Est de l’Afrique, fait partie des pays produisant au monde le plus de réfugiés. À cela, plusieurs raisons. Les habitants fuient le service national, ou comme il devrait s’appeler, une “champagne de travail force ou d’esclavage». Ou, ils partent de chez eux à cause de l’absence de liberté d’expression – l’emprisonnement des journalistes, des ministres du gouvernement et des généraux en 2001 en particulier, a fait perdre aux Érythréens leur confiance dans le parti dirigeant. Certains de ceux qui ont quitté le pays ont rejoint des campagnes contre la dictature en Érythrée. Cela leur coûte cher: ils font face à un rejet social, politique et personnel – de la part du gouvernement, de leurs familles et des partisans du régime.

De source officielle en date du 5 juillet 2007, la fournée annuelle de conscrits érythréenEs a commencé sa formation militaire obligatoire, renflouant ainsi une armée qui est déjà considérée comme la plus nombreuse de l'Afrique sub-saharienne.

Rançon ou amende ?

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Étrangeté d'un principe juridique

Des milliers de jeunes hommes et femmes ont fui l'Érythrée et demandé l'asile dans des pays voisins comme le Soudan, la Libye, l'Éthiopie ou en Europe et aux États-Unis. Ce phénomène a surtout pris de l'ampleur après la guerre qui a opposé l'Érythrée à l'Éthiopie entre 1998 et 2000 avec les actes flagrants de répression par le gouvernement en place en Érythrée.

Amnesty International signalait en décembre que « le gouvernement érythréen avait arrêté plus de 500 proches, la plupart parents, de jeunes hommes et femmes ayant déserté l’armée ou échappé à la conscription ». Selon Amnesty International, « la vague d’arrestations a débuté le 6 décembre dans la région d’Asmara, la capitale.

Amnesty International signalait le 28 juillet 2005 l'arrestation de plusieurs centaines de parents de personnes qui se sont évadées ou ont déserté de l'armée. Les arrestations ont eu lieu dans la région de Debug, en Érythrée du Sud, depuis le 15 juillet. Amnesty rapporte : “ les personnes arrêtées étaient les pères, les mères ou d'autres parents d'hommes ou de femmes de plus de dix-huit ans qui ont, soit refusé de se présenter à la dernière année d'étude obligatoire au camp d'entraînement militaire de Sawa, soit quitté leur unité militaire voire le pays, illégalement.

On considère que des milliers de personnes détenues à la prison militaire d'Adi Abeto courent un risque important de torture et de mauvais traitements. Elles ont été arrêtées car soupçonnées de vouloir échapper à la conscription. Il a été rapporté qu'au moins une douzaine de prisonniers ont été tués par arme à feu et beaucoup d'autres blessés à la suite de désordres dans la prison.

Presentation pour la 61e session de la Commission des Droits de L'Homme des Nations, Genève, 14 mars – 22 avril 2005

Abraham Gebreyesus Mehreteab s'est adressé à la 61e session de la Commission des droits de l'homme au nom de l'Internationale des résistants à la guerre. Nous communiquons sa déclaration ci-dessous.

Monsieur le président,

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