Qui en profite ?
La militarisation de la police travaille en faveur de ceux qui ont déjà du pouvoir. Au Bahrain, elle est utilisée pour étouffer la dissidence et manifestations. Elle fait en sorte que ceux qui sont en bas de l’échelle sociale restent là. Gizele Martins décrit comment les favelas du Rio de Janeiro étaient occupées par l’armée en 2014 et 2015, un soldat envoyé pour tous les cinquante-cinq habitants. L’Etat, qui n’avait jamais trouver judicieux de fournir la même proportion de professeurs ou de médecins, était bien disposée à dépenser d’immenses sommes d’argent pour maintenir le contrôle. La militarisation de la police maintient les occupations coloniales tels que l’occupation de la Palestine par l’Israël ou la Papouasie-Nouvelle-Guinée par l’Indonésie. La police militarisée protège les intérêts de l’élite capitaliste et impérialiste : leurs institutions financières et lieux de pouvoir, leurs usines et boutiques et mines, carrières et pipelines qu’ils utilisent afin d’extraire des ressources naturelles qui ne leur appartient pas d’une terre qui n’est pas la leur. Elle protège leur capacité d’exploiter et de nuire à l’environnement, et profite de la main d’œuvre des autres.
Sandra Hargreaves de WoMin, une alliance régionale de femmes africaines dans des communautés ou régions impactées par les extractifs, observe que « la militarisation et la sécurisation viennent main dans la main avec les industries extractives… la violence est intrinsèque à et est inséparable aux industries extractives, et l’extraction comme un modèle de développement » (Hargreaves, 2016). La communauté s’est opposée à la mine d’argent au Guatemala depuis le début. Tahoe Resources, une compagnie Canadienne qui en est propriétaire, a loué des compagnies installées par des personnes avec de vétéran du militaire américain et des Forces Spéciales de l’Israël afin de développer une stratégie de sécurité et d’administrer la sécurité. En avril 2013, des gardes de sécurité ont tirés sur un group d’hommes qui se manifestaient devant l’entrée de la mine, blessant au moins dix d’entre eux. Peu de temps après, un siège d’un mois fut déclaré par le gouvernement du Guatemala qui a emmené plus de trois milles policiers et soldats dans la zone, ciblant des activistes de la communauté avec des raids de maisons et des arrestations (War Profiteer of the Month : Tahoe Resources, 2016).
Le maintien de l’ordremilitarisé bénéficie aussi directement de ceux qui profitent de la disposition des services de sécurité privatisés et de la vente d’équipement militarisé et de l’entraînement des forces policières autour du monde. L’industrie de la sécurité intérieure a grandi de 5% annuellement depuis 2008 malgré une récession mondiale (Buxton et Hayes, 2016). La sécurité des frontières est « en plein essor » et est prédite d’augmenter de 15 milliard d’euros en 2015 à 29 milliard d’euros en 2022. Beaucoup des bénéficiaires des contrats de sécurité des frontières sont « des plus grands marchands d’armes pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, alimentant les conflits dans les régions qui ont amené les réfugiés à quitter leurs maisons ». Le potentiel pour le profit inexploité qui puisse avoir lieu à cause des guerres à intensité basse sans fin intéresse ou encourage le maintien de l’ordre militarisé en cours. Les compagnies d’armes commes Thales, Finmeccanica et Airbus ont exercés avec succès une pression sur l’Union Européenne (à travers l’Organisation européenne de la sécurité) pour poursuivre un agenda de sécurité des frontières plus militarisés, avec la création de l’Agence européenne des frontières et des garde-côtes comme résultat notable (Border Wars, 2016).
Certains secteurs de la société bénéficient plus que d’autres du maintien de l’ordre militarisé. Ces personnes sont de couleur blanches ou couleur plus dominantes, ou de groupes non-marginalisés. Ceux-ci souffrent peu probablement directement des effets négatifs, ils se sentent protégés au dépend des autres, et sont soutiennent souvent le processus de la militarisation. C’est un désir inné de tous les humains de vouloir vivre en sécurité, et l’argument du besoin d’une meilleure sécurité est difficile à contrer. « L’idée que le monde est un endroit dangereux fait en sorte que la militarisation paraît raisonnable » (Enloe, 2016). Une narrative continue de menace propulse une quête continue pour le but insaisissable de la « sécurité », et une force policière de plus en plus militarisée présente une promesse attrayante d’une solution facile et rassurante. Cependant, la question de ce qu’est vraiment la sécurité embrouillée. Au lieu d’être indignés par la militarisation croissante dans leurs quartiers, les élites puissantes se servent de la peur afin d’obtenir le consentement populaire pour l’augmentation de leurs moyens de contrôle violent. Les communautés, avec leurs peurs et soupçons développant, sont divisés et se tournent contre les autres au lieu contester le pouvoir de l’élite. En fin de compte, l’élite profite tandis que la majorité sont condamnés à vivre dans un monde de plus en plus violent, paranoïde et divisé.
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