Conscientious objection

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En novembre 2008, Tobias Pflüger, membre du conseil de l'IRG et député européen, a publié un nouvel ouvrage sur « Les militaires de carrière et le droit à l'objection de conscience dans l'Union européenne », basé sur une recherche de l'Internationale des résistantEs à la guerre. Cette publication donne une vision globale de la situation actuelle du droit à l'objection de conscience dans l'Union européenne, y compris les pays candidats : Croatie, Turquie et Macédoine.

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Andreas Speck

Introduction

Depuis 2001, l'Internationale des résistant/e/s à la guerre a coordonné des activités internationales autour du 15 mai, la Journée internationale de l'objection de conscience. Ce jour a d'abord été célébré en 1982 comme une journée européenne de l'objection de conscience, mais il l'est internationalement depuis 1986. L'IRG voit en ces activités autour du 15 mai une occasion pour que les militant/e/s de l'objection de conscience fassent part de leur expérience et apprennent des luttes et des campagnes menées par d'autres. Depuis 2002, ces activités incluent un événement international, comportant souvent une formation à la non-violence et une action non-violente comme éléments essentiels.

Activités (2002-2007)

Le premier événement de ce type a eu lieu en 2002 en Belgique. L'action qui avait été prévue était le blocage du quartier général de l'Otan le 15 mai. Si l'objet même de l'action avait été décidé à l'avance, le déroulement complet de l'action a été planifié pendant une semaine de rassemblement, avec des participant/e/s de Belgique, Grande-Bretagne, Allemagne, France, Pays-Bas, Espagne, Macédoine, Croatie et Turquie, ce qui a conduit à relever de réels défis en matière d'expérience et de langues. Outre la formation et la préparation à l'action, les participant/e/s ont rédigé une déclaration publique.

En 2003, en Israël, un séminaire plus ou moins public a été ajouté au programme. De nouveau, la formation à la non-violence associée à la préparation à l'action formaient la plus grande part des activités de la semaine. Pendant la formation à la non-violence, les participant/e/s ont étudié la non-violence, le pouvoir, des outils non-violents pour analyser le pouvoir et l'élaboration de campagnes non-violentes. Tout cela a ensuite été mis en pratique pour préparer une action pour le 15 mai.

Il y a eu des discussions animées sur l'objectif de l'action – dans quelle mesure devait-elle être centrée sur l'occupation des Territoires, ou sur l'objection de conscience, ou sur la militarisation en Israël. Finalement, un consensus a été trouvé sur un ensemble d'objectifs principaux : mettre en avant la journée internationale de l'objection de conscience et l'objection de conscience en tant que campagne internationale, développer la connaissance du rôle joué par l'armée dans la vie quotidienne en Israël, ne pas attaquer les soldats et réaliser une action qui pourrait en inspirer d'autres.

En 2004, l'événement s'est déroulé au Chili – et la langue principale de la réunion était l'espagnol. Le format de l'événement a été une nouvelle fois similaire à celui de l'année précédente, mais sa dynamique était très différente, de nombreux participant/e/s venant d'Amérique latine. Il a été démontré que la formation et la préparation de l'action constituaient ensemble une part importante de l'expérience d'apprentissage.

Avec la Grèce, l'événement est revenu en Europe en 2005. Une fois encore, formation et préparation conjointes à l'action ont pris une grande part à l'événement.

En 2006, la Journée internationale de l'objection de conscience s'est déplacée aux États-Unis. Là, l'attention s'est centrée sur l'échange d'expérience dans le cadre d'un séminaire, et moins sur l'action. Cela a été dû en partie au fait que, de nombreuses actions étant déjà programmées pour le même jour, il n'a pas semblé profitable d'en ajouter encore une.

En Colombie en 2007, les activités ont inclus un concert antimilitariste, une rencontre internationale, principalement centrée sur l'organisation et des débats autour de la solidarité internationale pour les objecteurs de conscience colombiens, et une action le 15 mai dans la ville de Medellín.

Défis

Les événements confrontent à des défis à plusieurs niveaux. Je ne vais pas aborder ici le plus grand d'entre eux, la recherche de fonds pour ces occasions, cette question allant au-delà de l'objet de ce livre – même si les finances ont un impact énorme sur l'événement lui-même. Parmi les autres défis : Prise de décision : comment décider de l'orientation et du pays pour chaque année ? Organisation : l'organisation de l'événement en coopération entre le bureau de l'IRG et le groupe local hôte.

Programme/Formation/Action : comment répondre aux besoins du groupe local hôte mais aussi des participant/e/s internationaux ?

Personne isolément ne serait en mesure de proposer une évaluation correcte complète de ces trois points. Au lieu de cela, je souhaiterais présenter quelques réflexions.

Prise de décision

Comme suite à la disparition de la Rencontre internationale pour l'objection de conscience (ICOM) à la fin des années 1990, l'Internationale des résistant/e/s à la guerre a assumé la coordination de la Journée en 2001. Cependant, il n'existait pas de réseau d'objecteurs de conscience pouvant décider de l'orientation pour l'année suivante – ce qui est encore aujourd'hui un problème. Au début, cette décision est retombée sur le bureau et les organes exécutifs de l'IRG. Après le 15-mai en Israël, des tentatives ont été menées (sans succès) pour impliquer des participant/e/s aux journées annuelles précédentes dans le processus de prise de décision (et ce, par l'intermédiaire d'une liste de diffusion électronique).

Il a été ensuite proposé d'impliquer, dans la mesure du possible, le Conseil de l'IRG dans le processus de prise de décision, à l'occasion de sa réunion annuelle. Cependant, en raison du manque de représentation de militant/e/s de l'objection de conscience au sein du Conseil, cela n'a pas plus été un succès. La décision repose à présent sur la commission du Programme de l'IRG pour le droit à refuser de tuer.

Il est clair que ce processus de prise de décision n'est pas satisfaisant. Il met le doigt sur le manque d'un véritable réseau international de mouvements pour l'objection de conscience, non seulement au sein de l'IRG mais également au-delà.

Organisation

L'organisation d'un tel événement n'a pas toujours été facile. En 2002, la plus grande part de l'organisation internationale est revenue au bureau de l'IRG, l'hôte belge se chargeant surtout de la logistique. Les années suivantes, les hôtes ont joué un plus grand rôle dans l'organisation de l'événement, y compris au niveau du programme.

Les différentes échelles temporelles ont souvent constitué une des plus grandes difficultés. Alors qu'un tel événement, sans oublier son financement, nécessite de plusieurs mois à une année de préparation, les groupes locaux travaillent généralement à une échéance de quelques semaines, ou au mieux de quelques mois.

Plus fondamental encore est le problème de l'intégration du souhait international d'un événement annuel à une date donnée dans les stratégies des campagnes locales, en s'assurant que l'action internationale contribue à un élan local en cours et ne soit pas seulement un élément ponctuel de « tourisme militant ».

Programme/Formation/Action

Lors de l'événement de la première journée internationale de l'objection de conscience organisée par l'IRG, il n'y avait guère de programme formel, et le temps avait été essentiellement utilisé pour échanger des expériences, se former et se préparer à l'action. Les années suivantes, un séminaire a été ajouté au programme, pour répondre au besoin exprimé par le groupe hôte local que l'événement comporte une facette plus « publique » (au-delà de l'action).

Il y a toujours eu une tension entre trois aspects différents : le partage d'information et d'expériences sur les campagnes des autres, un séminaire public et la formation/préparation pour une action conjointe. Avec l'évolution vers un programme plus défini et public, incluant un séminaire, il était souvent possible de présenter l'expérience de différents pays lors du séminaire public. Cependant, les choses que d'autres militant/e/s savent déjà – et plus encore celles qu'elles/ils veulent savoir – sont souvent très différentes de ce qu'attendent d'autres participant/e/s au séminaire.

La formation et la préparation pour une action prennent beaucoup de temps. Même si le fait de travailler concrètement ensemble à la préparation d'une action est une expérience valable, et un bon exercice pour construire un groupe, cela laisse peu de temps disponible pour d'autres discussions. La question a été posée : est-ce le meilleur usage à faire du temps passé ensemble ? L'action elle-même peut conduire à des tensions. Quelles sont les attentes des hôtes locaux ? Quels sont les risques conséquents pour les militant/e/s locales/-aux, et pour les participant/e/s internationaux ? Quelles sont les sensibilités locales ? Cela prend beaucoup de temps, et d'écoute mutuelle, de parvenir à la compréhension de problèmes potentiels dans une certain forme d'actions, ainsi que de parvenir à un consensus sur le type d'action. Vu sous cet angle, un délai de quelques jours n'est pas long, à plus forte raison lorsque le même moment doit être consacré à la préparation la plus concrète – confection de banderoles et de tout matériel nécessaire pour l'action.

Remarques conclusives

Il convient de dire que, en lignes générales, ni aucune des actions, ni aucun des événements n'ont été parfaits. Il n'a jamais été possible de relâcher toute la tension, quoique, généralement parlant, les participant/e/s et les oganisatrices/-teurs ont toujours gardé une impression positive après l'événement.

Pour ma part, j'ai le sentiment que la partie dédiée à la formation est importante, et je pense qu'il est regrettable qu'elle n'ait pas figuré au programme des deux dernières années (2006 et 2007). C'est vrai, nous avons souvent essayé d'en faire trop en trop peu de temps, mais la formation et la préparation en commun d'une action ont joué un rôle important pour une meilleure compréhension des perspectives politiques et des cultures d'action des autres.

Le défi reste encore de combiner cela avec une durée plus longue permettant un échange plus complet d'expériences de campagnes, si nous voulons apprendre les uns des autres en tant que militant/e/s pour l'objection de conscience.

Envoyer cartes et lettres


envoyez toujours votre carte dans une enveloppe ;

mentionnez le nom et l'adresse de l'expéditeur sur l'enveloppe ;

soyez bavard et créatif, envoyez des photos de votre vie, des dessins ;

dites aux prisonniers ce que vous faites pour arrêter les guerres et leurs préparations;

n'écrivez rien qui pourrait causer des ennuis au prisonnier ;

pensez aux sortes de choses que vous aimeriez recevoir si vous étiez en prison ;

ne commencez pas par « vous êtes si courageux, je ne pourrais jamais faire ce que vous avez fait » ;

n'attendez pas de réponse du prisonnier ;

pensez que l'an prochain ça peut être vous...

Le parlement azéri pense que l'introduction d'un service de subsitution pour les objecteurs de conscience risque de détourner la jeunesse de son devoir de servir l'armée de son pays.

« En conséquence, le service de remplacement devra être d'une longue durée et cette durée devra être plus contraignante que le service militaire pour éviter que la population ne s'en serve comme prétexte pour se détourner du service militaire, » a indiqué le 27 septembre 2008, Safa Mirzayev, directeur de l'administration parlementaire azéri.

Une cour d'appel sud-coréenne se tourne vers la Cour constitutionnelle pour que celle-ci statue sur la conformité ou non à la Constitution du premier alinéa de l'article 88 de la loi relative au service militaire, lequel signifie l'illégalité de l'objection de conscience. Cette démarche intervient alors gouvernement sud-coréen repousse l'entrée en vigueur d'une loi sur l'objection de conscience.

Édito

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Une fois encore, notre travail pour le droit à l'objection de conscience a trouvé une issue positive : le Groupe de travail de l'ONU sur la détention arbitraire a formulé un avis, sur trois affaires concernant la Colombie présentées par l'Internationale des résistantEs à la guerre, signifiant clairement que le recrutement forcé des objecteurs de conscience constitue une forme de détention arbitraire (cf article ci dessous).

Autriche

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actualisés février 2016

rapport de téléchargement

Ces derniers mois, le siège de l'IRG a publié les alertes suivantes :

(Les archives des Urgence-Objos sont disponibles en anglais sur wri-irg.org/news/alerts)


[co-alert] DE14946-180708 : ALLEMAGNE, Quatrième arrestation disciplinaire pour un objecteur-insoumis, Concodoc project, le vendredi 18 juillet 2008

[co-alert] TK12718-160608 : TURQUIE, L'objecteur de co

Le Président taïwanais Ma Ying-jeou a indiqué le 29 juillet 2008 qu'il espérait pouvoir évoluer vers un système de service volontaire d'ici quatre à six ans. Actuellement, les jeunes hommes taïwanais âgés de 18 ans ou diplômés de l'enseignement doivent effectuer un service militaire pendant un an.

Ma indique que les diplômés des secteurs de l'électronique et de l'informatique avait perdu la moitié de leur connaissance à la fin de leur service militaire.

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