Adele Jarrar
La militarisation des frontières existe depuis la nuit des temps et s'accompagne toujours de la délimitation des frontières "politiques". Comme la Grande Muraille de Chine, dont les fondements ont été posés par l'Empereur Qin Shi Huang en 220 avant JC pour se défendre contre les invasions du nord. Aujourd'hui, il y a plusieurs exemples de frontières militarisées: la frontière entre l'Inde et le Pakistan, entre les Etats-Unis et le Mexique, et entre l'Israël et la Palestine. L'obsession des "frontières" s'est développée à tel point qu'il existe aujourd'hui des agences "autonomes" dont le but est de prendre en charge la coopération entre les gardes frontaliers et de gérer (entre autres) la question de l'immigration illégale, de la traite des êtres humains et de "l'infiltration terroriste". On peut, par exemple, citer FRONTEX, l'agence européenne pour la gestion des frontières extérieures aux états membres de l'UE, créée en 2004 (FRONTEX, 2007). Dans cet article, je me concentrerai cependant sur le Mur de l'Apartheid en Palestine.