Threat perception

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La police du Kenya procède actuellement à une refonte de ses services, à partir des recommandations du Groupe de travail national sur les réformes de la police.

La face visible de la militarisation policière est l’utilisation d’équipement militaire et de gilet pare-balles ; de fusils de précision et de tanks faisant face aux manifestants de Ferguson, aux Etats-Unis, et de véhicules lourdement blindés patrouillant les rues des favelas de Rio de Janeiro. Mais une telle visible militarisation est seulement un symptôme – un produit final – d’un état d’esprit militarisé qui voit ceux qui bénéficient du maintien de l’ordre non comme les membres d’une communauté ayant besoin d’être protégée mais comme une menace.

David Scheuing

Londres. Tous les jours, en rentrant chez moi, je passe devant des policiers lourdement armés qui
« protègent » les citoyens, les infrastructures, la vie et l’économie : dans le métro, à la gare, ils sont toujours aux aguets. Toutefois, cette vigilance n’est ni inoffensive, ni innocente. Elle tue. Cette année, juillet marquait le dixième anniversaire du meurtre de Jean Charles de Menezes dans une rame de métro bondée à la station Stockwell de Londres.1

Ainhoa Ruiz Benedicto

Les 3169 km de la frontière entre les USA et le Mexique sont devenus une barrière insurmontable et lourdement militarisée et contrôlée. Le déploiement de forces de sécurité, de contrôles frontaliers et d’armements ressemble beaucoup à celui de deux pays en état de tension armée. Il n’y a pas une seule section de cette frontière qui ne soit pas occupée par des clôtures en acier, des caméras de surveillance, des hélicoptères Blackhawk, des drones Predator ou des patrouilles frontalières, des agents de l’Immigration ou de la Protection des Douanes, dont la présence a doublé ces six dernières années pour atteindre 25 000.

Pedro Rios

Le soir du 28 mai 2015, à San Diego (Californie) une centaine de personnes s’était rassemblée dans une marche commémorant la Journée nationale d’action pour arrêter les violences à la frontière. Cette manifestation entrait dans le cadre d’une série de différentes actions nonviolentes, coordonnées dans neuf villes des États-Unis afin de faire entendre les voix contre l’augmentation de l’impunité des agents aux frontières, impliqués dans au moins 39 morts depuis 2010. Menées par le Collectif des communautés de la frontière sud, qui regroupe plus de 65 associations travaillant sur la frontière avec le Mexique, les marches, rassemblements et projections de films mettait en vedette le cinquième anniversaire du décès d’Anastasio Hernandez Rojas, père de cinq enfants, qui en 2010 fut torturé à mort par plus de douze agents des frontières à San Ysidoro, porte d’entrée dans San Diego.

Adele Jarrar

La militarisation des frontières existe depuis la nuit des temps et s'accompagne toujours de la délimitation des frontières "politiques". Comme la Grande Muraille de Chine, dont les fondements ont été posés par l'Empereur Qin Shi Huang en 220 avant JC pour se défendre contre les invasions du nord. Aujourd'hui, il y a plusieurs exemples de frontières militarisées: la frontière entre l'Inde et le Pakistan, entre les Etats-Unis et le Mexique, et entre l'Israël et la Palestine. L'obsession des "frontières" s'est développée à tel point qu'il existe aujourd'hui des agences "autonomes" dont le but est de prendre en charge la coopération entre les gardes frontaliers et de gérer (entre autres) la question de l'immigration illégale, de la traite des êtres humains et de "l'infiltration terroriste". On peut, par exemple, citer FRONTEX, l'agence européenne pour la gestion des frontières extérieures aux états membres de l'UE, créée en 2004 (FRONTEX, 2007). Dans cet article, je me concentrerai cependant sur le Mur de l'Apartheid en Palestine.

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